Il devait etre maintenant dix heures, heure à laquelle les haflings se reveillés, lorsque des aboiements venant du bois se firent entendre.
Maurice de la Couenne fut reveillé par les bruits des chiens.
-Cré vin diou ! jura t'il.
Encore un qui proméne ses chiens dans le bois moussu alors que les braves gens dorment.
Il jeta un coup d'oeil à sa femme toujours endormie :
- Meme un tremblement de terre ne la réveillerai pas elle. Une marmotte j'vous dit, une marmotte, grogna t'il en finissant de s'habiller.
- J'vais meme pas avoir le temps de déjeuner avec tout ça ! Satané chasseur, il va m'entendre, foi de Maurice de la Couenne.
Il sortit de la petite chaumiére en claquant la porte, sortit de la cour de la fermette et prit le petit chemin du bois.
Il observa le paysage et le soleil, levé depuis longtemps.
- Ah, une jolie journée en perspective, si ces sales betes n'étaient pas venus tout gacher...j'aurais du emmener ma fourche.
Il pénetra dans le sous-bois et suivit pendant quelques minutes le chemin jusqu'à un croisement :
- Comme par hasard, on se léve, on y va et puis plus rien. Bon sang de bonsoir !
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un sanglier bondit d'un buisson, faisant volé Maurice à plusieurs métres, dans une flaque de boues.
On réentendit les aboiements de plus en plus proches, une meute de chiens surgit du taillis ou le sanglier venait de sortir, bientot suivit de tout un équipage de gentilshommes et de domestiques, aux couleurs de l'Averland.
Les cavaliers s'arretérent devant le malheureux hafling, couvert de boue.
Un cavalier sortit de la petite troupe, mieux vétu que tous les autres chasseurs.
Son destrier blanc comme la créme chantilly se dit Maurice, gratta le sol de son sabot.
Le seigneur prit la parole :
- Comment oses-tu interrompre la chasse du comte d'Averland ! cria l'homme à la face du petit etre visqueux.
- Pardon ! Vous ne croyez pas que vous dérangez aussi, est-ce que je viens sonner de la trompe à vos fenétres moi ! Vous réveillez les honnetes gens de bonne heure et vous vous plaignez que l'on vous dérange, non mais c'est le monde à l'envers !
Le jeune comte d'Averland fut etonné de la réponse assuré du hafling :
- Regardez moi ça messieurs !
Il est dix heures passées et nous avons réveillé ce pauvre clampin.
Faignant ! Ici tu est sur les terres du seigneur d'Averland, tu devrais deja etre au travail.
C'est à cause de gens comme toi que l'Empire sombre dans la déchéance, je n'ai que mépris pour les gens de ta race.
Qu'on le donne aux chiens puiqu'ils n'ont pas eut leur sanglier.
Maurice hésita entre la fuite et la retraite :
- Vous n'etes pas en Averland ici, vous etes sur les terres du Moot, accordées aux Haflings par le bien-aimé Ludwig le Gros.
Aussi vous n'avez aucuns droits sur ces terres, ni celui de chasser, ni celui de me tuer.
Edwards entra dans une colére folle :
- Non mais pour qui il se prend !
Gros porc ! Ces terres ont été volé à l'Averland par votre race de mécreants et d'obaises, l' empereur incapable qui a fait cela et mort, de sa betise surement.
Par conséquent, je reprends mon bien et ta vie par la meme occasion.
Maintenant le petit bonhomme était encerclé par une bande d'hommes armés de pieux et d'épées, alors qu'il était sans défense.
Il priat le dieu du saucisson qu'un miracle se produise...