Profitant des embruns

La jeune comtesse avait décidé de prendre quelques temps loin de Middenheim, et c'était dirigée au hasard sur les chemins de l'Empire. Elle chevauchait un magnifique étalon noir, aux crins soyeux, d'allure fière. Les attribut qu'arborait l'animal ne cachait rien de la nature de sa propriétaire: fière, riche et déterminée.

Elle-même était vêtue d'une longue robe de velour, couleur bleu crystallin. Ses longs cheveux blonds étaient protégés du vent par un lourd capuchon qui dissimulait une partie de son visage, et à son flanc était suspendue une épée délicate, mais impitoyablement mortelle, dernière trace de son instruction.

Elle était suivie d'une cohorte de suivante, sa Dame d'honneur étant la seule à chevaucher une simple jument, quelques pas derrière. De part et d'autre de ce cortège, des hommes d'armes imposants marchaient, la main sur la garde, en observant les horizons. Soudain, on entendit un nouveau galop, et leur éclaireur revint, leur annonçant la prochaine rencontre avec une escorte sigmarienne.

Les yeux de Katrina lancèrent des éclairs à la simple évocation du dieu et haussa les épaules...

- Ce n'est pas comme si nous nous detournerions pour éviter Sigmar. Continuez!, ordonna-t-elle à son escorte personnelle qui s'était entretemps arrêtée.

Bientôt, elle eut l'acquisition d'un homme, seul, dans son champs de vision. Bien qu'ayant la réputation d'être "violents et barbare", ils n'attaquaient jamais sans raison et elle ignora cet être, qui semblait avoir entendu son approche... Elle soupira, se demandant s'il allait les laisser simplement passer, ou s'il aurait l'affront de lui adresser la parole, à elle, disciple d'Ulric..

Oui, désormais Volkmar en était certain, il avait bien entendu un bruit. Le bruit d'une cavalcade! Il se tourna vers le bruit. Il y avait là une forte escorte armée, une véritable petite armada. Amis ou ennemis? C'était apparemment des humains, mais en cette période de trouble politique, on était jamais vraiment sur de qui que se soit. Les inquisiteurs et quelques soldats se rapprochèrent de leur maître, la main au fourreau. L'un des répurgateurs murmura au Grand Théogoniste:

-Des visiteurs Monseigneur. Ils portent la bannière du duché du Middenland.
-Merci Kurt. Soyez prudent, on ne sait jamais.

-Bien Votre Sainteté!

Le Middenland! Intéressant. Donc Katrina von Liebwitz était peut-être avec eux. Une femme de poigne, réputée pour son mépris pour Sigmar, et son dévouement inconditionnel pour Ulric. Un éclair passa dans les yeux du vieil homme. Bien qu'assez tolérant fasse au "rival" de sa divinité titulaire, le prêtre ne supportait pas qu'on puisse dédaigner ainsi le fondateur de l'Empire. Et c'est là qu'il la vit. Car la comtesse faisait parti de cette escorte. Il fallait le reconnaître, elle était très belle. Son coté froid lui rajoutait du charme. Un Hérault Reiklandais s'approcha du groupe, et cria:

-Sa très Sainte Seigneurie, le Grand Théogoniste du culte de Sigmar (il appuya sur ce nom), est ici présente. Venez-vous en alliés ou en ennemis?

D'un geste de la main, Katrina avait arrêté sa suite et avait avancé encore de quelques pas, lorsqu'elle entendit l'un de ces infidèles s'adresser à elle au nom de son maître. A l'évocation du nom de Sigmar, ses yeux semblèrent s'illuminer un instant de fureur, seule étincelle discernable dans l'ombre de sa coiffe. Mais c'est d'un ton étonnament calme qu'elle répondit

"Bien que j'en aurais toutes les raisons du monde pour le simple nom que tu as nommé, je ne viens pas avec un esprit d'animosité. Sauf, évidemment si nous y forcez.." ajouta-t-elle en tournant son regard sur "Le Grand Théogoniste"...

Volkmar eut un léger sourire amusé, lorsqu'il entendit la réplique de la jeune femme. Oui, c'était décidément bien une femme de caractère! Le genre de personnage qui aurait la force de sauver l'Empire en cette heure de péril. Quel dommage qu'elle soit partisane d'Ulric! Enfin, on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre comme on dit! Le vieillard sentit son escorte se décontracter un peu lorsqu'ils entendirent que leurs interlocuteurs n'avaient aucune intentions belliciste. Du moins, c'était ce qu'ils affirmaient! Volkmar s'approcha du cortège, et arriva devant la duchesse. Il s'inclina alors avec révérence, et se releva.

-Mes hommages, Votre Altesse. C'est une joie de vous voir!

Tout ce qu'il avait prononcé n'était peut-être pas forcement vrai, mais ce qui comptait, c’était le protocole. Le Grand Théogoniste jeta un coup d’œil rapide vers l'escorte.

-Je vois que vous êtes bien défendue!

Enfin, elle se décidait à descendre de cheval. Volkmar avait même supposé qu’elle reste sur la noble monture jusqu’à la fin de l’entrevue. Elle en aurait été capable. Volkmar resta impressionné devant la froide beauté qui s'animait devant lui. Comme une créature d'apparence aussi douce pouvait être aussi forte? Mais le Grand Théogoniste, après toutes ses années au service d'un culte voué à la lutte contre le chaos, savait qu'il ne fallait jamais se fier aux apparences!

-Certes, certes... répondit le vieux prêtre dans un murmure à peine perceptible.

Il regarda alors la mer. C'était assez ironique, mais cette vaste étendue liquide ressemblait comme deux gouttes d'eau -c'était le mot- à la maîtresse des lieux. D'apparence calme et paisible, mais capable des pires fureurs. Volkmar savait parfaitement bien que l'allusion à Sigmar était vouée à l'entraîner dans un débat tumultueux. Il ne put s'empêcher de tomber dans le piège tendu.

-Cependant, la tâche est moins ardue que dans le sud, les monastères et églises sigmarites sont moins présentes dans votre région.

Pas un sourire cynique, pas un regard mauvais ne vint gâter le discours de Volkmar. Il était demeuré de marbre!

Garde personnelle de Volkmar le Sévère.

La garde fut rassurée de s'entendre dire que la suite du Middenheim ne venait pas pour se battre. Une partie des soldats, les plus dévoués au culte de Sigmar décidèrent d'ingonrer avec superbe les adorateurs d'Elric mais ils ne purent s'empêcher de regarder la femme éblouissante qui chevauchaient à leur tête.

La petite troupe de soldats s'était massée à l'arrière de leur maître en gage de paix mais certains restaient tendus et les plus sceptiques d'entre eux, les trop vieux ou les trop jeunes, qui ne voyaient pas dans cette rencontre un simple fruit du hasard n'hésitèrent pas à porter leurs mains à leurs armes et a afficher leur attitude belliqueuse.


HRP=Ca va comme ça ou tes soldats sont tous des sages au grand coeur?

Katrina ne resta pas insensible à la brusque tension qui passa parmi ses hommes alors qu'ils voyaient des attitudes méfiantes voire susceptibles d'être dangereuses dans les rangs adversaires. Elle les calma d'un regard vif. Sachant la manière qu'elle s'attendait à les voir réagir, ils restèrent l'oeil vif, prêt à agir, mais sans rien démontrer..

Elle répondit alors, d'un air doucereux.

- Qu'il y en ai moins par chez nous n'est pas une raison pour ignorer vos devoirs... Que craignez-vous? D'être mal reçu?

Elle fit mine d'être offensée à cette simple idée... Elle était clairement consciente de la différence d'opinion quant au culte, mais bien que ce dernier ait une importante partie dans leurs vies respectives, il n'était pas tout... Et elle comptait bien le lui rappeler...

Vonkluth était là, debout sur un rocher en haut de la falaise, son manteau et ses long cheuveux ténébreux, communs a tous les vampire, flottait dans les aire, soulevés par les vents marins. Voila maintenant plus de deux heures qu'il était là, à contempler l'horizon, des larmes dans les yeux. De son "vivant" , jamais il n'eu l'occasion de gouter a l'eau de l'ocean ni de respirer son air réputer si doux. Et maintenant qu'il y était, sa race lui empechait de prendre se bonheure. Lui, le vampire qui ne resentait ni le froid ni le chaud, ni la douleur, ni même le gout des aliments...Il serait condamné a vivre ainsi jusqu'a sa mort...sa mort...sa mort...Soudain Vonkluth fut sortit de ses rêveries, il sentit le présence de "Sigmar". Avec tout le silence dont étaient capables ces assasin de la nuit, le vampire s'approcha de la source qui l'avait tiré de sa méditation. Il se tapit dans un coin sombre suffisament éloigné pour ne pas être repèrer et suffisement proche pour voir se qui ce tramait. Du haut de son perchoir, il reconnut le vieu theogoniste et comprit qu'il serait certainement desmasqué. Il reconnu egalement celle qui, dans son milieu (vonkluth est un vagabond), se faisait appeller "L'hystérique du Middenland". Voilà une rencontre qui prometait d'être interressant. Ulric contre Sigmar dans un endroit désert, n'importe quel camps pourrait porter atteinte a la vie de l'autre sans que cela ne ce sache. Vonkluth n'attendait qu'une seule chose, la suite des evènements. Il se demandait s'il interviendrait si une bataille éclatait et quel camps il soutiendrait.

HRP:Désolé pour l'incruste. Je ne suis la qu'en tant que simple observateur. Si vous voulez déceler m'a présence, je pense qu'il n'y a que Volkmare qui en a la possibilité car je ne pense pas que l'Ar Ulric soit present en ce moment. Enfin, faites comme vous voulez.

Décidément! Le débat promettait d'être houleux. Chacun des deux belligérants faisaient comme si de rien n'était, comme s'ils ignoraient que leur interlocuteur leur vouait une haine quasi mortelle! On voyait bien que les deux personnages étaient doués et expérimentés dans les rouages complexes de la diplomatie. C'était assez impressionnant dans le cas de la comtesse, vu son jeune âge! Bien que bon orateur, Volkmar était aussi réputé pour préférer l'action à la parole, au grand dam du haut clergé corrompu. Voyant la gêne de ses troupes, ce qui déclenchait un malaise dans l'autre camp, le vieux prêtre jeta un regard apaisant vers ses soldats. Puis il hocha doucement la tête vers Katrina, toujours aussi calme.

-Ignorer mes devoirs, ma dame, serait aussi grave que d'oublier ma mission envers Mon Seigneur. Et je connais mes fidèles, il me suivrait jusqu'à la mort s'il le fallait!

Volkmar jeta soudain un rapide regard vers les cieux. Des mouettes et des goélands voltigeant dans l'azur, à la recherche de quelconque poisson à pêcher, afin de le dévorer. Certains de ses volatils se disputaient pour les plus grosses proies. C'était bien entendu les plus costauds qui l'emportaient. La loi du plus fort! Comme chez les hommes...

-J'ai ouie dire que vous comptiez vous présentez au poste d'Empereur - dans votre cas d'Impératrice...