Un souverain proche du peuple... [FERMER]

Les rues de Nuln étaient bien occupées se jour-là. C’était le jour du marché et l’activité sur la place principale et ses alentours était importante. Siegfried en avait profité pour y faire un tour et rencontrer ses citoyens. Il s’était habillé de façon tout a fait ordinaire pour montrer que, lui aussi se sentait proche de ses citoyens. En tant que nouveau comte, il ne voulait pas sacrifier le contact humain et surtout celui avec ses concitoyens mêmes si cela était parfois risqué. Car pour lui, si certaines batailles se gagnent par la force des canons du Wissenlland, elle le sont généralement dans la tête et le cœur des gens d’où cette proximité avec son peuple avec qui il voulait entretenir de bonne relations, tout comme sont père le faisait…

Cela le touchait quand il entendait ses villageois lui présenter leurs condoléances et il les saluait humblement en retour. Siegfried n’était pas seul cependant, il était accompagné par Karell Freikamp, son aide de camp, conseillé et grand ami. Il ne se quittaient que rarement et discutaient souvent ensemble avant de prendre des décisions importantes. Après leur bain de foule à la Grand Place, ils se promenèrent dans les rues de la capitale où il parlèrent de choses et d’autre.

_ Tu va donc continuer comme ton père alors, Siegfried ?Demandât Karell

_Oui en effet, je pense qu’il avait raison tu sais. Un dirigeant n’est rien sans le support de son peuple car ils ont tout autant besoin l’un de l’autre. Cela peut paraître stupide, mais je pense que c’est la meilleur façon de gouverner : savoir rester humble et conscient de ses origines. Grâce à cela, mon père a put rendre notre cité et tout le province plus sûre, l’espionnage de certains voisin n’a pû prendre pieds chez nous justement parce que nos citoyens aiment leur dirigeant ! Je garderai également les régimes de punitions mis en place par mon père aussi dures soient-ils et que je trouve est un parfait équilibre entre la carotte et le bâton…

Etant un comte proche de son peuple dont il s’en occupait comme de son enfant, Joachim Von Lutz avait néanmoins mis en place un régime de punitions très sévères et rigoureusement appliquées. Il s’était muni d’un organisme de justice indépendant chargé d’enquêter et d’appliquer les sentences. Ainsi, il voulait rassurer ses citoyens sur le fait que la justice pouvait faire son travail et qu’elle protégeait les honnêtes personnes. Cela permis de réduire considérablement la criminalité et de rendre les habitants de la cité plus en sécurité. Siegfried, sur les conseilles de son père – qu’il approuvait d’ailleurs – laissât en place ce système afin de garder ce niveau de bien-être aux sein de sa province. Mais Il ne se leurrait pas, il allait devoir faire ses preuves pour remplacer l’immense vide laissé par son père décédé prématurément…

Comte Electeur Nombre de messages : 81 Age : 33 Date d'inscription : 03/11/2006

Entrant dans la ville sur une sombre monture, le messager et éclaireur du comte Stefan Cel Màre avait rabattu sur sa tête la capuche de son manteau. Laissant son cheval à l'entrée de la ville, il la traversa tranquillement, cherchant la demeure du comte du Wissenland, mais attiré par une grand foule qui se tenait dans le centre de la ville, il aperçut au loin le visage qu'il recherchait précisèment: celui du comte Siegfried.
Que faisait-il là, le messager de Stefan n'en avait pas la moindre idée, mais toujours était-il que sa mission restait bien d'approcher ce personnage important de l'Empire, alors se frayant un chemin dans la foule, il arriva près du comte et celui-çi parlait à une personne qui semblait proche de lui.
Suivant toujours le comte de quelques mètres, il attendît que celui-çi se détache un moment des manants qui faisaient son peuple, il se plaça devant lui d'un geste rapide mais non provoquant, et rejetant en arrière son capuchon, il s'inclina profondément, puis à voix basse se présenta:

_Seigneur, je suis envoyé par votre confrêre le comte de l'Ostermark, il m'envoie en mission sur vos territoires... Et je désirerai vous parler... en privé si possible.

La situation n'était certes peut-être pas propice pour demander une audience, mais il n'avait pas de temps à perdre, le temps pressait !
Maintenant, habillé pauvrement, une certaine gêne pouvait se lire sur son visage. Les gens de l'Ostermark n'était pas des tendres, et les beaux habits aux couleur flamboyantes et fin ornements n'étaient pas les plus courants, à part pour le comte lui-même qui aimait la richesse...

Siegfried eu un regard un peux surpris en voyant un inconnus apparaître soudainement face à lui. Karell, également surpris par cette apparition brutale, avait porté sa main à son fourreau. Mais l’inconnus, vêtus bien pauvrement, enlevât son capuchon, avant de le saluer et de sollicité un entretient avec Siegfried. Celui-ci était envoyé par la comte d’Ostermark dont Siegfried connaissait déjà le nom : Stefan mais pas encore la personne…
Siegfried regardât ensuite le messager puis Karell.

_ Bien monsieur, avez-vous une preuve de votre origine ? Un signe particulier a votre comte qui permettrait de prouver vos dires ? Je veux bien discuter un moment avec vous mais je dois d’abord avoir une preuve que Stefan Cel Màre vous envoi. Question de sécurité vous comprenez ?Déclara alors Siegfried.

Karell, entre-temps, c’était placé légèrement devant Siegfried, le cachant partiellement. Siegfried, quand à lui, observait cet homme. Si il venait bien de la part de son collègue, il ne saurait trop comment le prendre. Envoyer des gens vêtus misérablement comme messager chez des souverains pouvait être une indications de la valeur que se souverain portait aux relations avec son voisin. Siegfried avait plutôt tendance a prendre ce genre de chose de cette manière. Mais il était également conscient du fait que, chez ses voisins, un paysan n’a pas la même valeur. Siegfried déplorait cela, mais il fallait faire avec. Il allait devoir côtoyer des gens aux mentalités bien différentes, un exercice périlleux où il faudrait qu’il puisse respecter ses principes tout en ménageant ceux des autres…

Comte Electeur Nombre de messages : 81 Age : 33 Date d'inscription : 03/11/2006

Confus devant le comte du Wissenland, le messager se rendît de suite compte de son impolitesse et de son manque de "professionnalisme"... C'était une de ses premières missions et les prcédentes n'avaient jamais étés aussi importantes. Aussi, il sortît sa main droite de sa manche et la tendît vers le comte Siegfried, montrant par là une chevalière en or avec l'emblème de l'Ostermark, le même qui couvrait les boucliers de l'armée.

_J'éspère que cette preuve vous suffira, car je n'en ai d'autres que ma sincérité et ma loyauté envers mon suzerain.

Maintenant, il sentait le regard pesant de Siegfried posé sur ses vêtements grossiers. Les hommes du Wissenland étaient réputés pour leur goût aux beaux habits, aux richesses et aux ornenements... tout le contraire des paysans Ostermarkais ! Aussi, comme tous ses frêres vassaux de Stefan, il ne s'était jamais soucié de son accoutrement, sinon que celui protège du froid et dure plusieurs années. Alors il se sentît encore un peu plus géné, son visage s'emplissant d'une légère teinte rouge.
Mais les Ostermarkais étaient fier de leurs terres, de leur dieu protecteur Ulric et de leur souverain. Aussi, relevant la tête, une pointe d'orgueil se lisait dans ses yeux, tentant par là de rendre mon lourd sa différence par rapports aux badots attirés par le comte.
Puis, continuant ses paroles pour le comte en chuchotant:

_Mon seigneur vous invite en sa demeure. Il souhaiterait s'entretenir avec vous pendant un temps, mais vous devez savoir qu'il ne quitte jamais ses terres chéries. Si vous avez l'extrème bonté d'accepter l'invitation, je vous conduirai jusqu'a Bechafen, notre capitale.

Il regardait Siegfried avec un profond respect, comme s'il s'adressait à Stefan Cel Màre lui-même, et ne prêtant nulle attention a l'agitation autour ni à l'homme qui se tenait à ses cotés et qui semblait proche de lui.

Siegfried lançât un regard un peux indécis à Karell en voyant la chevalière avec les armoiries de Stefan de Cel Màre que présentait le messager. Il reportât le regard sur celui-ci avant de lui répondre :

_ Hé bien mon cher… Je ne veux pas mettre en doute votre sincérité ou la loyauté que vous portez envers votre suzerain mais tout ceci est assez léger je dois dire.Lui répondit le comte.

Ce messager, aussi sincère soit-il, pouvait très bien être un brigand ou un assassin ayant pris cette chevalière au vrai messager. Siegfried se souvint d’une histoire similaire passée durant le règne de sont père, où un ami de celui-ci était tombé dans un piège… Cela ne voulait pas dire pour autant qu’il fallait se méfier de chaque messager loin de là, mais mieux valait être prudent.

_Je vois…

Tristan se retournât alors vers Karell pour lui chuchoter quelques mots à l’oreille. Puis il s’adressât au messager tendis que son aide de camp s’éloignait :

_Je me rendrai donc chez votre suzerain. Je vais préparer mon escorte et nous partirons. Nous connaissons le chemin pour nous rendre chez Stefan. Prenez les devants et dites-lui que je serait à son château en début d’après-midi.

Siegfried laissât alors partir le messager et se rendit avec Karell aux écuries de Nuln. Là, il fit scellé ses chevaux et ils activât une escorte de dix sapeurs/commando des hommes provenant d’une unité spéciale des armées du Wissenland plus quatre éclaireurs chargé de voir si la route était sûre. Une fois prêt, Siegfried, accompagné de Karell et de ses dix hommes se mit en route pour le château de Stefan de Cel Màre. Tout au long du chemin, ils rencontraient les éclaireurs partis avant eux dont le groupe se séparait régulièrement pour envoyer un homme montrer le chemin était sûr. Jusqu’aux château de Stefan…