En audience... [pv Karl-Alexander]

Aldtorf, capitale du Reikland, le palais comtal. Plus précisément, un des salons de la demeure du Prince. Il y avait là Volkmar dit le Sévère, grand Théogoniste du culte du saint Sigmar. Alors qu'il y avait maintes banquettes en cet endroit, le vieil homme était debout, malgré ses rhumatismes, et flânait, regardant les bibelots qui ornaient la salle -et ils valaient chacun une petite fortune! -, et était surtout en admiration devant une bibliothèque. Une, en effet, car le palais en avait plusieurs! Bref, le pontife regardait les ouvrages. Ils étaient aussi nombreux que variés. Il y avait là un "Traité sur les mystères de l'Arabie", ou un " Codex Sigmaritte". Il y avait vraiment de tout!

Mais Volkmar n'était pas là pour regarder les livres. Non, il était là pour voir Karl-Alexander, le comte du Reikland, le fils de Karl-Franz. En effet, il le connaissait bien et l'appréciait beaucoup. Il désirait converser avec lui. Il était donc venu en grade pompe, avait annoncé sa venue la veille, comme le voulait le protocole. Il patientait là, dans ce petit salon, et il attendait l'héritier. On l'avait emmené ici, le temps que son altesse arrive.

Volkmar soupira. Si jeune... Il était si jeune, le prince d’Aldtorf et avait le fardeau de son géniteur sur les épaules. Cela devait être lourd à porter. D'un autre coté, il commençait à exercer le pouvoir dans sa région, à peu près l'age où son père devenait empereur. L'expérience n'était pas forcément obligatoire, lorsqu'on était doué. Finalement, fatigué de se tenir debout, cela du a sa vieillesse, l’ecclésiastique décida d'aller s'asseoir sur un des somptueux sièges.

Comte Electeur Nombre de messages : 14 Date d'inscription : 22/05/2007

Le calme régnait dans ce palais d'habitude si agité.
A cette heure matinal, Karl-Alexander faisait sa toilette et lorsque qu'un valet vint à la porte de ses appartements privés, c'est l'aide de camp et le proche conseiller du jeune prince, Werner Ostendörff, qui prit note du message.

- Alors comme ça, sa sainteté, le Grand Théogoniste Volkmar en personne est ici ?

Le valet répondu d'un air assuré :

- Oui monseigneur, il voudrait s'entretenir avec sa majesté.
Je lui est dit que j'allais transmettre sa requete et en attendant, je l'ai fait patienté dans la petite bibliothéque du bureau de sa majesté.

- Bien.
Sa majesté étant occupé pour le moment, dites lui que c'est moi qui le recevrai dans un premier temps.
Ensuite, vous pourrez disposer.

- Il en sera fait ainsi monseigneur.
Je courre lui annoncer la nouvelle.

Le valet marcha d'un bon pas en direction de la dite, bibliothéque, une piéce adjacente au bureau de Karl-Alexander ou il recevait des invités de marque en audience.

Werner Ostendorff entra dans les appartements du jeune prince et frappa trois coups secs à la porte de la salle de bain en disant :

- Votre majesté, j'ai une importante nouvelle à vous faire parvenir.

A travers la porte et le bruit de l'eau qui coulait, on put entendre la réponse du souverain :

- Mais entrez donc mon cher Werner !

Le conseiller poussa la porte, laissant entrevoir le jeune homme dans un bain de mousse se faisant laver les cheveux par une servante assis derriére lui.

- Que me vaut l'honneur d'une visite si matinale mon ami ?
J'espere que vous ne nous apportez pas de mauvaises nouvelles ?

Werner admiré avec quelle aisance le prince arrivait à s'exprimé meme dans son bain, il était fait pour gouverner et diriger, tout son pére se dit-il.
Il cligna des yeux puis reprit :

- Non, point de mauvaises nouvelles.
Le Grand Théogoniste Volkmar est là et désire s'entretenir avec votre personne.
Il vous attend dans la petite bibliothéque de votre bureau.
Dois-je allez le recevoir en vous attendant ?

A la nouvelle, le jeune prince afficha un large sourire, il appréciait Volkmar et malgré leur différence d'age, les deux hommes s'étaient toujours bien entendus. Karl-Franz avait confié l'éducation spirituel de son fils au vieil homme et une grande complicité en était née.

- Excellente nouvelle.
Allez l'occuper pendant que je me change, je vais me faire beau pour recevoir le Grand Théogoniste.
Mathilde, donnez-moi mon costume pour les grandes occasions.

Tandis que le prince se séchait, le jeune servante sortit d'un petite piéce, un superbe uniforme blanc aux liserés rouges, sur lequel de nombreuse décorations étaient fixées.

Werner Ostendörff prit alors la direction de la piéce ou se trouvait Volkmar, il avait toujours admiré le Grand Théogoniste, héros de la grande Guerre contre le Chaos, lors de laquelle il résista à l'emprise du mal et se libéra des chaines d'Archaon.

Au moment ou il allait entré dans la bibliothéque, il eut un temps d'arret puis il se dirigea vers un rond de cuivre, fixé au mur.
Il le fit pivoter et colla son oeil à la paroi, il vit alors Volkmar, admirant la bibliothéque et ses nombreux manuscrits, tous plus rares les uns que les autres.
Werner aimait observer le comportement d'une personne avant de discuter avec elle, cela lui permettait de mieux percevoir la personnalité de son interlocuteur et de pouvoir préparé son discours à l'avance.

Il replaça le petit ronde de cuivre et se dirigea de nouveau vers la porte.
Il entra et salua d'une gracieuse réverence le Grand Théogoniste, il s'avança ensuite vers lui et comme le veut la tradition, il lui baisa la main.
En se relevant il dit :

-Comment allez vous votre Honneur.
Belle bibliothéque n'est- pas ?
Sa Majesté, le prince Karl-Alexander a été prévenue de votre arrivée et ne tardera pas à venir vous saluer.
Elle vous transmet ses respectueuses salutations.

Il fit signe à un majordome qui poussa un chariot recouvert de boissons et de délicieux mets, préparés par les cuisiniers du Palais.

- Puis-je vous proposer quelque chose ?
dit le conseiller du prince en présentant au Grand Théogoniste la composition du chariot.

Il regarda dans le plus profond des yeux du vieil homme cherchant quelque signes mais il ne vit rien.
Il détourna alors sa tete vers la porte, il avait cru entendre des bruits de pas...

Volkmar eut un petit mouvement de surprise à peine perceptible, lorsque entra dans le bureau le conseiller de Karl-Alexander, Werner Ostendörff. Ce dernier s'empressa de saluer le grand théogoniste avec tout le respect du à son rang, en respectant à merveille l'étiquette. Le pontife, bien que pour lui la politesse était quelque chose d'obligatoire, l'appréciait tout de même, ce n'était pas désagréable dans ce monde de brute.

-Ma santé ce porte bien Herr Ostendörff, Sigmar merci. Je vous remercie de cet accueil chaleureux.

Le vieil homme fut d'abord surpris de voir l'aide de camp du comte, il s'attendait plutôt à le voir en personne. Mais c'était vrai qu'il était quelqu'un de très important, et quand bien même on était Grand Théogoniste, on ne le dérangeait pas quand on voulait. L'explication du conseiller le satisfaisait, et il approuva d'un léger hochement de tête. Un chariot, recouvert de multiples boissons arriva dans la pièce, et Werner Ostendörff proposa à Volkmar quelque chose. Celui-ci déclina avec politesse, d'un signe de main.

-Je vous en remercie très cher, mais je ne dois pas abuser. Le peuple grondera lorsqu'on entendra qu'un prêtre sensé être un ascète boit lorsque bon lui semble. Mais il était vrai qu'on dit que mon clergé est corrompu.

Le vieillard poussa un soupir, et une ombre passa sur son visage. Il n'aimait pas vraiment écouter les récriminations populaires, ils criaient souvent lorsqu'il n'y avait pas lieu. Cependant, il n'aimait pas qu'on dise que son Eglise était décadente, même si certains ecclésiastiques en étaient les preuves vivantes. Le pontife en avait d'ailleurs envoyé quelqu’un dans des pauvres monastères, ça les calmait la plupart du temps.

Volkmar chassa ces idées noires, et reprit un sourire amical. Il regarda Werner Ostendörff, et reprit.

-Comment se porte sa majesté? L'expérience du pouvoir doit lui être un grand fardeau vu son jeune âge, même si je l'en crois largement capable!

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Werner n'eut pas le temps de répondre, au moment ou il allait prononcer quelques mots, Karl-Alexander entra, suivit de deux valets.
Il était superbe dans son grand uniforme de parade aux couleurs du Reikland, trés fournit en décorations et dorures, il avait vraiment fiére allure.

Il imita son aide de camp en saluant le Grand Théogoniste de la meme maniére, trés respectueuse et protocolaire.

- Quel honneur de vous recevoir en ma modeste demeure, vous ne savez pas quel plaisir vous nous faites en nous rendant visite !

Il s'était exprimé à la troisiéme persone car il était de régle en public, de s'exprimer ainsi, pour le jeune prince.
Il se retourna vers les deux valets :

- Bien, laissez nous pour le moment, nous avons à parler, mais restez à notre disposition.

Les deux valets sortir de la piéce en refermant les portes de chene derriére eux.

Le jeune comte fit signe à son invité et son conseiller de prendre place dans les confortables fauteuils qui se trouvés devant eux.
Il s'installa également et croisant ses jambes il se tourna vers Volkmar :

- Cela ne vous dérange que mon conseiller, Werner Ostendörff, reste en notre compagnie, il m'est d'une grande aide et d'un grand conseil dans toutes les affaires du Reikland.

Werner Ostendörff rougit, c'était un homme travailleur, fidéle et humble qui avait formé Karl-Alexander aux affaires d'Etat et il avait jadis, conseillé l'Empereur Karl-Franz.
Il hocha d'un signe de tete en remerciement au compliment de son maitre.

Sans attendre la réponse du vieux sage, Karl-Alexander décida d'entamer la discussion, qui promettait d'etre passionante et intérressante.

- Mais que nous vaut l'honneur de cette visite surprise ?
J'espére que ce n'est pas pour nous faire part de mauvaise nouvelles bien qu'en ce moment, on ne peut pas dire quelles sont bonnes.

Il se tourna vers son conseiller, qui a la remarque du jeune souverain, prit un air soucieux, les yeux songeurs et fixant le sol.
En effet, comme dans tout l'Empire, le Reikland connaissait des troubles, aggravés par l'abscence du pouvoir impérial.

HS: Au fait, tu n'es pas sensé baiser ma main, je ne suis pas une damoiselle, mais mon anneau apostolique qui se trouve sur ma main droite geek

Lorsque le prince d'Altdorf entra dans la pièce, il effectua envers Volkmar les mêmes salutations que celles qu'avaient fait son conseiller. Le pontife, pour sa part, s'inclina avec révérence, très digne. Que de courtoisies dans ce monde de brute ! Volkmar avait un grand sourire quand il vit arriver Karl-Alexander. Il était vraiment content de le voir! D'un certain point de vue, il était presque comme son fils, bien qu'il ne pouvait en avoir à cause de son rang de prêtre, mais il avait participé à son éducation à la demande de son père, l'Empereur. Il s'y était attaché, malgré la neutralité politique qu'il était sensé affiché. Mais on pouvait aussi ne pas aimer les choix politiques de quelqu'un et apprécié l'individu en tant que tel!

-Mes hommages votre altesse, c'est un véritable plaisir que de vous voir!

Il regarda les deux serviteurs s'éclipser de la pièce. Enfin un peu de tranquillité! Il voulait être en tête-à-tête avec le comte du Reikland, il n'avait pas besoin des larbins. Cependant, il restait Werner Ostendörff...

-Bien sur que non, la compagnie de herr Werner Ostendörff ne me dérange point, j'aime toujours avoir près de moi des gens intelligents!

Et c'était vrai! Rien de tel pour l'ecclésiastique qu'un peu de compagnie intellectuel, même s'il était un prêtre guerrier, et n'hésitait pas à prendre les armes quand il fallait, comme il l'avait prouvé maites fois durant Tempête du Chaos!

Volkmar s'assit sur un des magnifiques sièges de velours rouges. Vraiment très confortables, il n'y avait pas à dire! On savait servir ici, il n'y avait pas à dire! Volkmar se tourna ensuite à se tourner vers Karl-Alexander.

-Majesté, vous vous doutez bien que je ne suis ici pas que pour vous parlez du temps qu'il fait dehors. Je vais être franc avec vous. Nous savons tous les deux que vous désirez le trône laissez par feu votre père -paix à son âme. Or, vous savez qu'il est de tradition que le clergé sigmaritte vote pour les princes d'Altdorf. On m'a envoyé pour voir si vous en étiez digne, Monseigneur...

Comte Electeur Nombre de messages : 14 Date d'inscription : 22/05/2007

Karl-Alexander fut d'abord etonné de la maniére dont Volkmar lui avait dit cela, d'une façon directe et claire, ce qui n'était pas pour lui déplaire.

- Et bien, vous me voyez bien embarrrassée par une si rapide entrée en la matiére et vous me laissez perplexe.

Mais vous avait raison, treve de protocoles, il est temps de parler de choses sérieuses.

L'Empire est attaqué, sinon menacé, de toutes parts et il est grand temps que nous nous décidions à élir un Empereur capable de diriger et d'assurer la sécurité de notre grande nation.

Ma candidature a dut en etonné plus d'uns lors du Grand Conseil mais mieux vaut agir que parler.
Mon feu pére m'a toujours enseigné qu'il fallait forcer le destin meme si pour cela, on doit se faire des ennemis ou mettre en péril sa renommée.
Je suis conscient que ma jeunesse rebute certains et les empechent de me donner leur soutien et leur confiance mais j'ai été formé, et vous en etes témoin, au pouvoir et à touts ses formes diverses et variées.

C'est pourquoi je me présente au rang d'Empereur, non pas que je pense que le trone revienne aux princes du Reikland mais parce que je m'en sent capable et je suis de plus bien entouré, dit-il en regardant tour à tour les deux hommes qui l'entouré, Volkmar et Werner Ostendörff.

Il but délicatement une petite tasse de thé et se tourna vers Volkmar le sévére, en attendant sa réponse.

Werner avait écouté la conversation avec beaucoup d'interet et trouvait que son maitre s'était fort exprimé, lui aussi, attendait la réponse du Grand Théogoniste de Sigmar.